C'est le rush en ce moment. Des nouveautés en grand nombre, des pointures, des bonnes surprises, des déceptions.
Petit récapitulatif pour ceux qu'auraient pas suivi.
Owen Pallett - Heartland
Si je dis Final Fantasy vous pensez au jeu culte et génial qui se décline en 13 versions. Mais Final Fantasy, c'est aussi le groupe d'Owen Pallett, jeune violoniste qui a bossé avec Arcade Fire sur le colossal Funeral. Il a sorti avec ce groupe d'excellents disques, mais maintenant il a pris son vrai nom. Un album gracieux où, entre le violon et sa voix, quelques beats electro viennent s'immiscer dans le song-writing. C'est assez sophistiqué et c'est très bien comme ça.
Get Well Soon - Vexations
Le premier album de Get Well Soon, acheté au hasard à 10 euros, fut une excellentissime surprise. C'est, comme son nom l'indique pas, un allemand derrière tout ça, qui donne à ses chansons pop folks des arrangements dignes d'Arcade Fire (encore eux), avec une certaine originalité. Ce second album tant attendu est moins bon que le premier, parce qu'il n'a pas l'effet de surprise. Mais ça reste très agréable, entre mélancolie et entrain.
Adam Green - Minor Love
Mr Green s'était égaré depuis deux albums dans le sentier ouvert par Morrissey : "je me prend pour Sinatra et j't'emmerde". On a l'habitude qu'Adam Green nous envoie se faire voir, des solos faux avec les Moldy Peaches à l'insolence d'un Gemstones. Et heureusement, ce coup-ci, il revient aux bases : du folk. Enfin, il vous dira de l'anti-folk mais c'est la même chose. Restent des super chansons simples et attachantes. What else ?
Shearwater - The Golden Archipelago
Shearwater c'est l'extension d'Okkervil River, groupe d'indie très indie. Shearwater me fait assez penser à Radiohead, pour des raisons obscures. Parce que la voix est vraiment différente, que c'est beaucoup plus simple. Mais il y a la même profondeur, la même noble tristesse. Et dans ce dernier album comme sur les précédents, elle est bien présente. Shearwater, en fait, c'est la suite logique des Silver Jews, voilà.
The Magnetic Fields - Realism
Retour au source pour les Magnetic Fields. Leur précédent album, bien qu'il avait la même pochette en rose foncé, était un album typiquement 80s dans le genre noisy-shoegaze-pop à la Jesus & Mary Chain, et c'était très bien. Mais là, on retourne vers de l'indie folk avec les textes de Stephen Merritt. La bonne prolongation au disque de The Mountain Goats, The Life of the World to Come même si la voix est très très différente. Puis y'a même du banjo.
Thee Silver Mount Zion Memorial - Kollaps Tradixionales
J'aime pas le post-rock, mais ça j'aime bien. Pourtant, je l'assume, mais Godspeed You ! Black Emperor (dont est issu Thee Silver Mount Zion) m'ennuie profondément - sauf Moya -, et les albums de Thee Silver Mount Zion m'ennuient aussi. Ouais, mais ça j'aime bien. Pour la voix souffrante, les envolées moins prétentieuses que d'habitude, le côté saturé. Un album prenant, et pas assez post-rock pour m'ennuyer.
Xiu Xiu - Dear God, I Hate Myself
Non, c'est pas une sortie inédite de Kurt Cobain. Avec un titre tel on pourrait se demander. Xiu Xiu fait du Xiu Xiu. C'est-à-dire que c'est indescriptible et que ça part dans tous les sens. La seule chose constante, c'est la voix de Jamie Stewart, profonde et grave, avec des airs de Morrissey. Un disque qui fait à la fois playlist, de morceaux d'electro aux morceaux folks. 2010 commence vraiment bien.
Beach House - Teen Dream
Beach House, en gros, c'est un mec et une fille qui font de la pop un peu hallucinée ensemble. Et puis j'adore ce disque, qui d'un bout à l'autre, met de bonne humeur. Et c'est comme ça. Faut pas chercher plus loin.
En même temps un groupe qui avait si bien reprit Daniel Johnston précédemment, ça peut pas être foncièrement mauvais.
Je vous épargne l'horreur des Vampire Weekend, le très décevant disque des Tindersticks. Si vous avez du temps à perdre et que vous voulez les entendre, vous pouvez toujours demander. Et j'oublie par pure flemme le dernier Album Leaf, que j'ai pas encore assez écouté. Mais ça viendra. Et s'il est vraiment bien, vous l'aurez.
Et bientôt, aussi, un petit hommage à Jay Reatard qui a suivi le mouvement du "je meurs en 2010".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire