Touche du singe.

On dirait un paysage de King Kong la pochette, mais en couleur, avec une tour derrière. Donc plutôt le King Kong raté de Peter Jackson. Comme si il y avait une intrusion des machines et de l'homme dans la pureté de la nature. Les thèmes du film, en gros, l'érotisme en moins. L'album va un peu dans le même sens.

Bonobo, c'est un des fers de lance de Ninja Tune, un des meilleurs labels electronica du monde, mais quand même derrière Warp.
Bonobo, c'est assez old school, des textures planantes, quelques voix de femmes aériennes, des boîtes à rythmes saccadées, quelques sons entêtants et des mélodies qu'on retient. De l'electronica facile et calme, pour mettre pendant l'apéro. Le type de musique qui fait dire "ouais j'ai mis de la musique posé", ce qui veut en fait, ne rien dire.
Pour en revenir à ce Black Sands, le début est vraiment bon, quelque part entre les pistes les plus electronica de Death in Vegas et des trucs bien plus drum'n'bass. On pourrait croire que ça s'essouffle ensuite, mais "We Could Forever" vient rappeler qu'il faut du temps à la musique électronique pour emporter l'auditeur... Mais qu'une fois parti, l'affaire est dans le sac.
C'est très classique, voire convenu, mais très agréable. Comme un aspirine, ça passe tout seul.

Et comme je suis sympa, je te file LA tuerie de Bonobo, qui est sorti en 2003 et qui s'appelle Dial M for Monkey.