Le château dans le ciel.

C'était en 2008, déjà ! Je me souviens pourtant bien. Cet album était arrivé sans faire de bruit. Des amis me tannaient : "il faut que t'écoutes ça ! Vraiment !". J'étais dubitatif, je me demandais ce que ça pouvait bien avoir de spécial, deux zigotos qui faisaient de la musique électronique de plus. Ils ont finalement eu raison de moi. J'ai écouté Crystal Castles, pas tellement motivé, j'en attendais rien.
Et puis, dès la première écoute, j'ai été scotché par la puissance addictive du duo. Mélodies simples et entêtantes, hurlements et bitcrusher, partout ! Des beats simples, bien loin de l'IDM. Une certaine violence, un côté trash (le teaser de l'album m'a toujours fait hurler de rire) et provocateur, qui finalement, n'est là que pour faire beau.
Ce n'est pas si violent, ce n'est pas si trash. Même les passages qui se veulent les plus violents ("Alice Practice" ou "XXZXCUZX Me" par exemple) passent tout seul. Juste une game boy branchée sur une pédale de distortion. Ce côté là, ce n'est que pour flatter le dandy moyen amateur de sensations fortes. Tout ça, c'est que dalle à côté d'un bon disque de breakcore.

En tout cas, ce disque a tourné en boucle. Il m'a accompagné partout, sans arrêt au fond de mes oreilles. Tout était dans la démarche saccadée, binaire et rapide. Je me souviens très bien m'être dit que "Courtship Date" ferait une excellente piste pour un morceau de hip hop, que la mélodie de "Vanished" sortait de nulle part ou que "Knights" était vraiment la meilleure chanson du disque avant de me rappeler que non, finalement c'est "Air War", à moins que ce ne soit "Crimewave".
Et deux ans après, j'y reviens. Avec du recul, Crystal Castles fait toujours une musique aussi addictive. Ce son 8-bit me plaît toujours. C'est parfois un poil trop lisse, mais toujours prenant.
Des bons souvenirs, en gros, dans lesquels il fait bon de se replonger parfois.

C'était en 2008, c'était chez Last Gang Records Inc. et c'était l'album éponyme de Crystal Castles. Reste à attendre la suite pour 2010, qui sait.