
C'est là la force de Pantha du Prince : donner à son minimalisme une ampleur, un sentimentalisme. Ce disque est bien plus fin qu'il en a l'air aux premières écoutes. Il y a tellement de subtilités, de recherche. Derrière des beats mécaniques, il y a des mélodies, des nappes de son, d'étranges petits bruits. On retrouve Noah Lennox dans le coup, une fois de plus. Le chanteur d'Animal Collective s'immisce là où c'est bon. Qui peut oublier la tuerie cosmique qu'était "Walkabout" sur le disque de Bradford Cox, Logos d'Atlas Sound ? Là, il est sur le tubesque "Stick to my Side".
Même si cela peut paraître cliché par moment, il s'en sort toujours. "Satellite Sniper" semble être un morceau d'electro assez sommaire, au début seulement. La deuxième moitié n'est que détour et chemins de traverse pour arriver à "Behind the Stars", le plus dansant et "violent" titre, le plus IDM aussi. La fin du morceau ressemble même à du Autechre. Mais il y a aussi des sommets de beauté, avec "Im Bann", qui emmène dans des sphères étranges.
Pantha du Prince réussit à faire ce que l'on attend d'un disque d'electronica, quelque chose de minimaliste, complexe et froid, qui prend toute sa dimension au fil des écoutes avant de titiller les synapses.
Ca s'appelle Black Noise et ça date de cette année, c'est sorti chez Rough Trade.
Autechre, Four Tet et Pantha du Prince, toujours le trio de tête.
RépondreSupprimerEn attendant un nouveau Venetian Snares, qui sait ? Vu qu'il sort deux/trois trucs par an, on n'est pas à l'abri.
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