mercredi 26 mai 2010

Scary Monsters.

Mon histoire avec Nine Inch Nails serait longue à raconter. Un logo qui m'interpelle, comme si je l'avais toujours connu, sur la pochette d'un camarade de classe. Des longues minutes à essayer de mémoriser le nom de ce groupe pour pouvoir en chercher à la bibliothèque, la claque Pretty Hate Machine prise dans la tronche. Et un jour, résolu, je me décide à aller en acheter. Je vais chez un vendeur d'occasion, et voit trôner un coffret gris, épais, avec NIN écrit dessus. Je le demande. "C'est un live" me dit-on. Mon père me dit "c'est une bonne idée pour découvrir". Je demande à l'écouter. Le vendeur glisse le disque dans la chaîne, me tend le casque. Je l'enfile, il appuie sur play et c'est une déflagration. Le son était, certes, très fort, mais le haut-le-cœur de la première mesure de "Terrible Lie" m'a écarquillé les yeux, de surprise et de bonheur. Au bout de cinq secondes, j'ai retiré le casque et je l'ai acheté. Je n'avais pas besoin de plus pour savoir que le groupe de Trent Reznor était arrivé au moment opportun dans ma vie. Qu'avec un seul rythme de guitare il s'installerait sans soucis dans le clan des "groupes préférés".

Ce live, c'était And All That Could Have Been. Quelques mois plus tard, j'achetais le dvd. Et je voyais cette énergie jaillir par chaque pore des musiciens. Je voyais de la destruction de clavier suspendus, je voyais une ferveur dans la foule, le regard possédé de Trent Reznor, des images abstraites projetées sur le fond de la scène. Un nouveau monde s'ouvrait. Il déboucherait sur Ministry, Skinny Puppy, Front 242 ou même Einsturzende Neübauten. Il y avait dans cette musique une telle sincérité, une telle violence, contenue ou complètement jetée à la foule. Tout ce qu'on attend quand on a treize ans. Et entre ces éruptions, il y avait "Hurt", "Piggy", "The Day The Whole World Went Away" ou "The Great Below". Des morceaux somptueux qui tranchaient avec la haine d'un "Starfuckers, Inc", avec les incantations sexuelles de "Closer" et de "Suck".
C'est par là qu'a commencé mon aventure avec NIN. Ensuite, j'ai tout acheté. J'ai appris à jouer "The Frail" au piano, "Hurt" à la guitare. (D'ailleurs je vends l'EP australien Into The Void, hyper collector parce que c'est le seul qui n'est pas un "halo", pas numéroté comme tous les autres sorties du groupe).

Ensuite, j'ai été déçu. Jusqu'à Ghosts. Puis extrêmement déçu, voire désabusé par The Slip puis le nouveau groupe, d'un Trent émasculé, avec sa femme au chant, How to Destroy Angels. Et hier, un nouveau titre. De Nine Inch Nails. Alors que NIN est mort.
Et... ce nouveau titre est fantastique. Violent, malsain, suintant de mauvaises intentions, avec ces intermèdes d'une beauté à couper le souffle. Du Nine Inch Nails, du vrai. Tu peux l'écouter ci-dessous, et le télécharger. Tout comme le live dont il est question, en cliquant sur la pochette, comme d'habitude.

C'était donc en 2002. Nine Inch Nails balançait son meilleur live, And All That Could Have Been, sur Nothing, le label de Trent. Comme un rêve qui s'est arrêté dès With Teeth.

Theme for Tetsuo : The Bullet Man by LouNathanson

4 commentaires:

  1. Elle marche pas l'archive du live ! Ta punition sera de parler du dernier Muse.

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  2. C'est réparé.
    Et je préfère me retirer de la vie blogistique plutôt que de parler du dernier Muse en plus de deux mots.

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  3. Je me souviens avoir acheté And All That Could Have Been en version CD ET en version DVD le jour de leur sortie. C'est la seule fois de ma vie où il me semblait indispensable d'avoir les deux supports. Probablement un des meilleurs live de ma discothèque.

    Bon pour le reste on va pas refaire la discussion :)

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  4. Je crois que notre indulescence possède des similitudes, j'ai du mater une bonne quinzaine de fois ce live sans m'en lasser du haut de mes 16 ans. Et ça poutrave toujours autant.

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