Liz Harris, aka Grouper réussit à couvrir son folk épuré d'une grande cape noire. Comme un grand nuage de fumée sombre qui peuple une forêt touffue et humide (ouais Lost c'est terminé, c'était trop bien comme épisode final et j'en veux encore bordel !). Une atmosphère oppressante, où la nature a tout ses droits, mais expressionniste aussi. Comme dans le Dr Caligari de Wiene, la forêt est entièrement construite à la main, dessinée. Liz Harris s'enferme en construisant sa propre forêt, pesante et sombre, sans lois. Une soirée avec cette demoiselle ne doit pas être la chose la plus funky sur terre, à l'instar d'une Jesy Fortino. Mais tout est semblable : il y a cette ambiance hypnotique, cette voix qui se cache derrière une guitare. Mais chez Grouper, il y a une frontière franchie, celle du drone. Ce n'est pas à proprement parler du drone pur, c'est-à-dire des nappes de bruits qui se chevauchent et font trembler. C'est un drone léger en fond, ambiant et étrange qui créer l'ambiance. Et la beauté mystérieuse par la même occasion.
C'est sombre et c'est beau. De là à dire que c'est beau parce que c'est sombre... C'est exactement ça.
Grouper, en 2008, sortait Dragging a Dead Deer Up a Hill chez Type Records. Et c'est comme la fin de Lost. C'est triste, c'est beau, c'est mystique et vaporeux. Et on en veut encore. D'ailleurs Liz Harris a sorti un split vraiment bon avec Roy Montgomery (qui est là).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire