Dix heures, ça en laisse du temps pour écouter de la musique. Plus qu'il n'en faut, du moins pour mon malheureux iPod. Le retard accumulé par l'aéroport frappe les pauvres passagers. Quelques jours pour certains, quelques heures pour d'autres. Bloqué dans une queue complètement immobile, après avoir passé quelques heures à papoter avec la gentille bonne femme dont l'avion avait disparu, il fallait évacuer ce qui restait d'émotion. Dieu inventa alors l'iPod. Mais Dieu m'ayant filé que 2 gigas sur le mien, je n'avais pas exactement ce que je désirais. (Pour dire vrai, je voulais me laminer la tête à coup de Speedy J). Deux alternatives : l'intégrale de Minor Threat ou Nathan Fake. Mes penchants électroniques ont gagné.
Le seul problème, c'est que ce Hard Islands ne dure que 33 minutes. Sur dix heures, ça fait rien. J'aurai eu le temps de l'écouter vingt fois. Alors il faut visualiser : des centaines de personnes dans les terminaux. Ils attendent d'enregistrer leurs valises, et de décoller. Tant pis pour eux, moi je décolle. Nathan Fake et sa techno teintée d'IDM à un volume important pour couvrir les cris d'indignations des français autour ("on a aucune information !" - peut-être que s'il parlait anglais ils en auraient...), c'est diablement efficace, non pas pour tuer le temps, mais pour oublier lors de 33 minutes qu'on a encore environ deux heures à attendre. Ces deux heures écoulées, il y aura deux heures de plus. Et ainsi de suite. Jusqu'à quatre heure du matin, ou finalement, l'avion décollera. J'ai donc écouté environ 5 fois ce mini LP. A chaque fois que mon vol était repoussé. Comme ça, pour oublier. Et deux décollages, l'un synaptique, l'autre bien réel se sont décalqués l'un sur l'autre. Avant de tomber dans un sommeil profond. Nathan Fake et moi-même partageons plus qu'un prénom maintenant. Il fait partie de mes anecdotes.
En 2009, sur Border Community, Nathan Fake sortait Hard Islands, trop court pour sauver une vie, mais assez efficace pour effacer l'espace d'un instant l'interminable attente. Même si ça me ramènera pas mes bagages.
Dans ces cas-là, un petit verre de glycol cul sec, te voilà dégivré et tu décolles illico!
RépondreSupprimerJe dirais même plus : illico techno!
RépondreSupprimerChrist! Il est vivant!
RépondreSupprimerT'as pas tenté le Music For Real Airports de The Black Dog ? Parce que là j'pense que ça en valait la peine.
RépondreSupprimerJ'aurai voulu, mais je l'avais pas sur moi. Puis ç'aurait pas été assez rentre-dedans.
RépondreSupprimerMon pauvre t'as l'air d'avoir bien galéré quand même :) J'adore ce Nathan Fake, mon dernier grand disque de 2009 ! (Mais tu le sais puisqu'on en avait déjà parlé ici : http://www.playlistsociety.fr/2009/12/nathan-fake-hard-islands-810.html )
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