jeudi 9 juin 2011

No Need to Worry.

Yeasayer - 8 juin 2011, Soda Club, Montréal


Ce soir là à Montréal, il fallait faire un choix. Un choix de taille. D'un côté, le game 4 des finales de hockey, opposant Boston à Vancouver, de l'autre, le concert de Yeasayer au Soda Club. Vibrer avec le sport national ou danser avec le groupe de New York City. Fais ton choix camarade. 

Entre deux sex shops, dans cette rue encore humide du léger orage qui vient de frapper, ceux qui ont fait le choix du concert s'amassent. Le programme est alléchant : Hush Hush, les jeunes garçons coiffeurs Smith Westerns et donc Yeasayer. Certains ont trouvé la parade et guettent d'un oeil le match de hockey sur la console du technicien lumière pendant que les Smith Westerns ont lissé leur rock prometteur comme leurs cheveux. C'est fade et cool à la fois, un peu inutile comme les trous dans leurs jeans.

Alors que Boston mène 3 à 0 contre les Canucks, Yeasayer s'avance dans une salle déjà conquise, où la danse devient reine. Le chanteur se lance dans une valse infinie avec le pied de micro après avoir charmé le public de ses anecdotesde premier baiser. Yeasayer se résume à une seule chanson : 2080. Un chantons, dansons, sourions et profitons d'être là parce qu'on sera sûrement mort en 2080, un hymne à l'instant, au présent. Et ce parti pris de vivre tout maintenant et trop vite, c'est en concert qu'il s'exprime le mieux, c'est quand les néons brillent et que les spots tournent que le groupe puise toute sa puissance. Il n'essaie d'ailleurs pas de sortir de ce sentier. Les vagues s'abattent donc sur Montréal, des vagues de déhanchements et de sourire. Bien sûr, il y a quelques creux, des instants où l'on préfère décrocher pour mieux repartir ensuite, mais Yeasayer, fidèle à ses croyances, envoie des ondes positives sans jamais s'arrêter.

Boston a gagné, et l'on sort de la salle avec le sourire béat et figé du ballon jaune qui naviguait de mains en mains au début du concert. Pas de plan de long terme pour Yeasayer, tout est dans l'instant présent. "Never look ahead" comme ils disent.


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