Aujourd'hui, un post sur les sorties récentes chez Warp.
Gang Gang Dance - Saint Dymphna (2008)
Parler d'un album aussi barré n'est pas chose aisée. GGD, c'est un trio new-yorkais à mi chemin entre Krautrock tribale avec beaucoup de percu et des sonorités plus électroniques. Mais leur musique reste très accessible bien que très psyché. Les 2 premiers titres de cet opus sont pour moi une grosse claque de pop psyché: l'intro "Bebey" et "First Communion", une énorme montée qui explose sur un titre assez catchy. A noter aussi le "Vacuum", un quasi plagiat de My Bloody Valentine, très shoegaze, mais qui s'en plaindra?
Grizzly Bear - Veckatimest (2009)
Ce n'est peut être pas un groupe réellement nouveau chez Warp, mais les 4 boys de Brooklyn présagent beaucoup de bonnes choses ("le nouveau meilleur groupe du monde" selon les inrocks, rarement avare en superlatifs). Oui, il n'y a pas que de l'électronica compliquée chez le label de Sheffield, mais aussi de la belle folk-rock qui laisse rêveur. Leur musique, fort bien construite ne sonne comme aucun autre groupe, d'ailleurs la structure refrain/couplet a été abandonnée: rien n'est prévisible. La voix de Daniel Rossen est lumineuse et nous guide dans des ballades enjouées, psyché mais pas trop, pop mais jamais niais, la musique de Grizzly Bear charme et étonne. Et si les inrocks avait raison?
Clark - Totem Flares (2009)
Pour moi cet album est de loin la grosse claque electronica de l'année, point barre. Après l'album Body Riddle, beaucoup ont cru que Clark avait signé son chef d'oeuvre, mais que nenni. Dans le son Clarkien, cet album est en quelque sorte un hybride entre Body Riddle et l'opus sorti en 2008, Turning Dragon, très rave/IDM et taillé pour les dancefloors de l'extrême; autant dire que Clark a su rassembler le côté bourrin assez jouissif de TD et la beauté de BR. Le 1er titre "Outside Plume" met tout de suite dans le bain sous la forme d'une grosse montée bien cradingue sans partir dans le bourrin, s'enchainant sur une mélodie imparable. Le titre suivant Growls Garden (cf l'excellent EP sorti en début d'année en guise d'introduction à cet album) et son refrain qui donne envie de chanter nu dans les jardins publics est déjà un tube. Ensuite, "Rainbow Voodoo" c'est la track qui tabasse sec en écrabouillant ton cerveau à coups de beats quasi hardcore ponctuée d'une voix plutôt ridicule. Sans oublier "Totem Crackjerack" et sa mélodie-tuerie qui se bloque sur un beat ultra extrême comme si l'on se faisait faucher par un train à 320km/h pour ensuite enchaîner sur des synthés renversants. C'est donc un album pas forcément très accessible mais fortement addictif pour ceux qui apprécient ce genre de musique.
Leila - Blood, Looms and Blooms (2008)
Leila Arab (soeur de l'ex chanteuse d'Archive Roya Arab qui est d'ailleurs en featuring sur l'album) est loin d'être chez Warp par hasard: anciennement chez Rephlex, elle fut repérée par le grand Aphex et a aussi collaboré avec Björk pour ses synthés. Après 8 ans sans rien sortir, Leila nous concocte ce Blood Looms and Blooms, un bel album d'electronica/trip-hop. Experte des synthés, l'opus se révèle onirique et puissant bien que la structure des morceaux reste assez complexe mais jamais indigeste. L'univers de l'iranienne est élégant et personnel qui se révèle assez touchant au fil des tracks.
Bibio -Ambivalence Avenue (2009)
Bibio (aka Stephen James Wilkinson) c'est la musique cool par excellence. Son style est proche aussi bien des sonorités electronica/hip-hop de Boards Of Canada que de la folk de Devendra Banhart. Le rendu est assez proche de la musique des 60's, comme une sorte d'hommage à la folk hippie tout en restant electronica, mais c'est aussi funky par moment ("Jealous Roses") ou s'approchant du hip-hop vintage ("Fire Ant"). Un bon album de chill out joyeuse pour les audiophiles qui ne sont qu'amour.
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