dimanche 25 octobre 2009

Ego Tripping At the Gates of Hell.

Qu'on ose encore me dire que les années 80 sont mauvaises à tous les points de vue. Non mais faut arrêter à un moment. Y'a U2 quand même !
Et Sonic Youth, Jesus & Mary Chain, The Clash, The Sisters of Mercy, le retour en grâce de Bob Dylan, The Smiths... et The Flaming Lips.
Groupe surréaliste, psychédélique, déchaîné et en mouvement perpétuel vers de nouvelles expérimentations, vers de nouvelles frontières à traverser, vers de nouveaux codes à dynamiter.
Et peut-être même qu'ils se bonifient avec le temps.

Hit to Death to the Future Head (1992)

Une description du style des Lips avec ce disque, en fait. Psychédélisme par ci par là, des sons étranges partout, des mélodies complexes et prenantes, la voix particulière de Wayne Coyne, des passages très rock, et des paroles complètement barrés sur des noms de chansons à rallonge. T'auras compris que cette musique aux airs prétentieux ne se prend absolument pas au sérieux.
Des trucs comme "Gingerale Afternoon" te feront penser au jeunots de The Pains of Being Pure at Heart. C'est noise les Flaming Lips, quand même, c'est pas de la pop ! Ou de la pop avec du bruit et des guitares saturées.


The Day They Shot a Hole In Jesus Egg - The Priest Driven Ambulance Album, Demos & Outtakes (1990)

Pas un nom d'album de polygame, ça. C'est pas réellement un album, mais plutôt une sorte d'amas de morceaux divers et variés, avec des reprises (un colossal "Strychnine" des Sonics mêlé avec "Peace, Love & Understanding", ou "What a Wonderful World" de Louis Armstrong), des morceaux complètement dingues ("Shine On Sweet Jesus" avec des grosses voix et un refrain entêtant), des ballades folk (le magnifique "Five Stop Mother Superior Rain"), et même des trucs qui te feront penser à Black Sabbath comme "The Drug Machine" (ils ont pas repris "War Pigs" avec Cat Power par hasard). Un album à écouter sous LSD.



The Soft Bulletin (1999)

Là on entre dans une autre dimension. Cet album avec le Yoshimi Battles the Pink Robots qui arrive trois ans plus tard, c'est l'apogée de l'art Lipsien. Des mélodies éthérées et planantes, émouvantes et surprenantes. Des passages complètement psychédéliques qui viennent rompre cela. Le meilleur exemple reste "A Spoonful Weighs a Ton" et son "BAWA BAWA" qui précède le refrain. Un album un peu concept, avec une progression qui se fait par des mélodies qui reviennent. Et une de mes chansons préférées : "Waiting For the Superman". Un album proche de la perfection.


Yoshimi Battles the Pink Robots (2003)

La suite. Toujours plus loin, toujours plus fort. "Fight Test" va t'énucléer pendant que "Ego Tripping at the Gates of Hell" te fera danser.
Les arrangements dans ces deux albums sont tout bonnement somptueux. Cet album a une sonorité un peu plus electro du fait de l'utilisation de boîte à rythme, et c'est pas dégueu.






At War with the Mystics (2006)

Un petit tournant plus pop, plus dansant, moins planant. "The Yeah Yeah Yeah Song" en est la preuve. Ca ferait presque penser à du of Montreal par moment, avec des paroles sombres masquées par une mélodie guillerette ("The Sound of Failure").
Epopée fragile et grandiloquente, comme un roman de SF réussi (si ça existe).
"Pompeii Am Götterdämmerung" te fera même penser aux grandes heures du Floyd.



Embryonic (2009)

Une pochette somptueuse pour leur dernier album en date, Embryonic, qui, faut pas se le cacher, part dans tous les sens et est très long. "Silver Trembling Hands" te noiera dans sa reverb et ses cris dérangés. C'est bien expérimental et ça trippe d'un bout à l'autre. Le "Powerless" de sept minutes est une petite merveille, tout comme le "If" où la voix aiguë de Wayne s'appuie sur des nappes de guitares et de petits bruits tout mignons.
Assez difficile d'accès, assez complexe à écouter d'un bout à l'autre, un peu comme le "Bedlam In Goliath" des Mars Volta, mais une fois apprivoisé, c'est que du bonheur.


Zaireeka (1997)

Et on termine avec cet objet non identifié. Pas moins de quatre disques. Faut le faire, hein. Mais pire ! Il faut les jouer... en même temps ! Une expérience unique à vivre. Mais il faut 4 moyens d'écouter de la musique chez soi.
Les liens :
Disc 1
Disc 2
Disc 3
Disc 4


Et parce qu'en live, c'est quelque chose d'assez inhabituel, leur concert à Glastonburry en 2003. Avec des animaux qui dansent, des soleils, et une setlist parfaite.

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