dimanche 1 novembre 2009
Gangsta Gangsta. Part. 1/2
Parce qu'on tape dans tous les domaines ici, qu'on se fixe aucune limite, par ce dimanche pluvieux, on va prendre une belle grosse Cadillac, une casquette et un bandana et groover comme pas possible avec un flow ravageur. Attache ta ceinture.
Grandmaster Flash - The Message (1982)
Les bases de tout. Du funk, avec des mecs qui balancent un flow dessus.
Sans ça, jamais les groupes qui suivent n'auraient exister. Alors on écoute et on respecte Joseph Saddler.
Le mot de passe c'est : (J+E)GMF
Mobb Deep - The Infamous (1995)
On commence par du pur gangsta rap East Coast comme il s'en fait plus. Havoc et Prodigy offrent avec ce The Infamous un hip hop sobre et sombre aux instrus bien senties, plus haineux qu'insolent. Ca va à tout de vitesse avec cet accent si particulier du Queens. Et puis, sur ce disque, t'as la meilleure chanson de hip hop de tous les temps : "Shook Ones part. II". C'est lourd et sale. C'est pas encore bling bling. Une référence.
N.W.A - Straight Outta Compton (1988)
Il faut connaître ses basiques. Et ça c'est la dream team. Du old school. Rien de moins que quatre monuments : Dr. Dre, Eazy E, Ice Cube et MC Ren. Ca groove d'enfer derrière, et les gars envoient de la haine en barre. Le "Nique la Police" de NTM passe pour une chanson de bisounours à côté du "Fuck the Police" des Niggaz With Attitude. Ils te pointent un flingue sur la tempe en dansant, avec un sourire.
"Fuck you Eazy !". Et l'autre qui répond "I wanna fuck you too !". Tout est là. Du béton armé. Peut-être le plus grand disque de rap sorti.
Beastie Boys - Paul's Boutique (1989)
Des blanc-becs. Qui aurait cru qu'ils s'y mettraient eux aussi ? Au départ ils faisaient du punk hardcore en plus. Mais voilà. Du rap plus rock, avec des influences de partout. Presque punk. Ca va super vite, c'est plus joyeux que Mobb Deep. Assez proche de N.W.A en fait. Ca te mettra de bonne humeur. C'est même potache. Ouais, y'a pas que le sordide dans le hip hop.
Public Enemy - Fear of a Black Planet (1990)
Avant que Flavor Flav' cherche l'amour dans une émission de télé, il portait une horloge autour du cou et des lunettes de soleil. Il criait au côté de Chuck D, pour la cause des noirs américains. Tu comprends direct pourquoi ce disque s'appelle ainsi. Et on trouve dessus des tueries comme "Power to the People" et le cultissime "Fight the Power". C'est assez agressif, mais c'est ce qui donne ce petit goût fumé agréable. Ah puis on fait pas de bonnes oeuvres avec des bons sentiments.
Le mot de passe c'est : mcxlvii
Wu-Tang Clan - Enter the Wu-Tang (36 Chambers) (1993)
Une autre Dream Team. RZA, GZA, Method Man et tant d'autres... C'est la même recette que les autres. C'est toujours East Coast. Et c'est toujours bon. Et y'a "C.R.E.A.M", "Shame on a Nigga" ou "Wu-Tang Clan ain't Nuthin' to Fuck With" dessus. Des références.
On retrouve RZA et GZA chez Jarmusch aujourd'hui, par exemple. Method Man a fait "How High". Et ça introduit complètement des groupes comme Cypress Hill, même si ceux-là ils sont blancs.
Six références. J'ai pas mis l'ami Snoop Dogg, ni Lil' Wayne, ni beaucoup d'autres. Mais dans la partie 2, on ira vers des trucs différents. Les débuts d'Eminem (Marshall Matters LP avec Dre aux manettes reste quand même une tuerie), Necro et son Death Rap, Cypress Hill, NTM et IAM, les références françaises, et même The Streets et Outkast.
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Enfin l'article hip-hop ! Rien à redire, si ce n'est qu'il ne faut pas oublier Ol' Dirty Bastard dans le Wu Tang, le gars completement allumé qui a un flow de taré au sens propre comme au sens figuré. Ses reprises de Protect Ya Neck en (presque) solo envoient du bois aussi.
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