mardi 13 octobre 2009

Life in Vain

Quand je l'ai vu pour la première fois, sur une vidéo youtube quelconque, c'était un gros monsieur aux cheveux gris, qui tremblait de tout son corps et chantait d'une voix d'adolescent terrifié. C'était étrange.
Daniel Johnston est un éternel adolescent. Pas plus de trois ou quatre accords pour ses chansons. Il ne sait ni jouer de guitare, ni chanter, ni jouer de piano, pourtant il est un mythe. Mais pas un mythe usurpé.
Adieu les beaux enregistrements et la belle production. Bonjour le Do It Yourself, les cassettes audio et les dessins simplistes en un trait. De l'émotion brute, par ce maniaco-dépressif génial.

Hi, Ho
w are You ? (1983)

La première approche est toujours difficile. Parce que ce n'est pas "beau" dans le sens commun du terme. Sa voix n'est pas facilement supportable. C'est mal enregistré, c'est basique. Mais c'est ce qui fait le charme. "Walking the Cow" comme référence. Des chansons qui ont été écrites pour draguer une fille. A priori, ça a pas marché, et on comprend pourquoi.




1990 (1990)

Un véritable cauchemar. Quelque chose de totalement irrationnel. A fuir. Les airs mystiques et les ballades morbides se succèdent, la mort et le diable jouent aux cartes avec humour, dans cette pièce lugubre où flottent quelques sentiments et un peu d'amour.
Ca enlève toute foi en la vie. Mais c'est magnifique.





Fun (1994)

Fun est déjà un peu plus facile d'accès. Plus "carré", moins lo-fi barré qui part dans tous les sens. 18 chansons, peu dépassent les 2 minutes. Simples et efficaces. Et plutôt enjoué pour du Daniel Johnston, pas non plus comme les Lost and Found et autres albums rock'n'roll que j'aime pas, mais tout de même. Et ce "Life in Vain"...





Is And Always Was (2009)

Plus de 20 ans qu'il est là. Entre cure dans des asiles psychiatriques, concerts et studios d'enregistrement. Et ce dernier album, tout frais tout neuf, est un espèce de retour aux sources. Plus ce rock'n'roll étrange, mais ce folk empreint du particularisme de Daniel Johnston. De ce qui fait qu'il est ce génie. Alors on en redemande et vivement l'année prochaine.





The Late Great Daniel Johnston : Discovered Covered

Deux disques, qui se posent un peu comme un best of. Le premier c'est les chansons de Daniel par Daniel. Avec les meilleures, de "True love will find you in the end" à "Story of an Artist". Et le second c'est de très bonnes reprises, par Bright Eyes, Tom Waits, Beck, Death Cab for Cutie, Vic Chesnutt, Mercury Rev, M. Ward ou même Sparklehorse. Il en a inspiré des gens...



Et comme on a peu de chance de le voir en concert, voilà un très bon live.

1 commentaire:

  1. et puis il faut surtout voir le documentaire (un des meilleurs sinon Ze meilleur doc musical) : The Devil and Daniel Johnston
    http://www.sonyclassics.com/devilanddaniel/


    Sidérant

    Gringo Star
    http://ere-transat.blogspot.com/

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