lundi 1 mars 2010

Mort à Venise. 6/10.

Oui, ça fait une paye que je ne me suis pas attardé sur Gustav Mahler. Question de temps. Parce qu'écouter avec attention une symphonie, ça prend du temps. Et surtout la sixième, longtemps masquée par la cinquième dans mon esprit, et qui dure une heure et demi.

La sixième, c'est la "tragique", la passionnée, "l'oeuvre la plus personnelle" d'après Mme Mahler, Alma de son prénom. Rien de réjouissant, comme une marche ininterrompue vers le tragique, un mot pour éviter de dire "la mort", déjà tellement présente chez Mahler. Sa sixième symphonie lui fait peur, le fatigue, l'émeut et l'éreinte. On l'imagine déjà maladif et un peu pâle, à diriger tant bien que mal sachant pertinemment que les critiques le tacleront et le traineront dans la boue pour sa boursouflure, l'envergure qu'il donne à ses sentiments par sa musique.

Et tout cela se retrouve dans le finale d'une demi-heure, sommet de cette symphonie. La tragique, c'est Orphée aux enfers face à la mort, terrifié mais courageux.

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