mercredi 17 mars 2010

Orgie Sonore.

Vianney les avait évoqué dans ses errements sur Warp. Mais il faut y revenir.
Ils avaient une vie avant Warp, avant le colossal Saint Dymphna. C'était chez The Social Registry qui ont signé entre autre Telepathe... Et pour les avoir vu live, autant dire qu'heureusement que Gang Gang Dance est parti chez Warp. Ah ça oui !

J'ai eu envie de parler de Gang Gang Dance il y a quelques jours, parce que il m'est revenu en tête leur concert à La Route du Rock. Violence extrême. Mais surtout, ce mec avec une capuche sur la scène, qui n'a rien fait pendant toute la première moitié du concert. Assis, à bouger la tête en rythme. Je pensais qu'il prendrait un micro et balancerait un flow de tueur, mais non. Il est parti. Puis il est revenu avec un bout de tissu accroché à un manche à balai, et il s'en servait comme d'un drapeau, de gauche à droite, sans arrêt. Complètement absurde. Et tout ça, dans le tourbillon sonore de la musique du groupe, c'était digne de Beckett, mais Beckett sous LSD. Parce que Gang Gang Dance, c'est de la musique psychotrope. Ca tambourine partout, dans un rythme lancinant et violent, avec des sonorités orientales et profondément psychédéliques. C'est tribal et sans concession, la voix de Liz Bougatsos est celle de la pythie de Delphes, mais sous acide aussi.
Une bande son pour hallucinations.

Vous avez déjà Saint Dymphna sur le lien au-dessus. Et en voilà deux autres !

God's Money (2005)

Ma réaction hier, en réécoutant ce disque, fut quelque chose comme "Ouh putain". J'avais oublié à quel point il était puissant. D'une intro percussive avec incantations aux délires psychés et addictifs comme une pilule prise au hasard. Les neuf minutes de "Egowar" t'apprendront qu'il faut faire durer le plaisir dans le délire, et "Before My Voice Fails" ferait danser n'importe qui, avec ou sans drogues, avec ou sans fatigue. Mais avec des airs du Goran Bregovic de la bande originale d'Arizona Dream, et notamment les scènes de mort, tellement intenses. Gros son lancinant qui s'éparpille entre les oreilles, cris dissonants et sensuels venus d'ailleurs avec ces sons mystiques. Une grosse claque dans la tronche, qui rosit les joues, et rougit les oreilles de plaisir. Du Gang Gang Dance.

Retina Riddim (2007)

Retina Riddim, et c'est la forme qui change. Un titre de plus de vingt minutes, avec un film. La méthode habituelle. Mais avec des passages complètement expérimentaux, d'autres complètement breakcore. Et du groove, tout partout du groove. La voix de Liz est beaucoup moins présente, c'est dommage. Mais ça démonte la tête quand même. Avec humeur bon enfant. Et on y reconnaît des bouts de Saint Dymphna, comme la partie qui fait genre c'est du My Bloody Valentine.
Comme il y a la vidéo avec, c'est en deux liens.
La première partie.
La seconde.

Et si t'en veux encore, voilà les autres sorties du groupe.
Revival of the Shittest (2003)
Gang Gang Dance LP (2004) (Deux titres fous fous fous)
Hilleluh Live EP (2005) (Pour comprendre l'ampleur du truc live)
Rawwar (2007)

Voilà de quoi se décrasser les tympans.
Et histoire de rappeler à quel point le dernier est bien, "Princes" !


5 commentaires:

  1. Did not think I would like this at all but it's pretty good.


    Thanks Natttatatataaan;)

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  2. Eh ça te dirait de faire un article sur Plaid ? J'adore les morceaux dans le Warp 20, envie d'en entendre plus !

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  3. Vianney en avait parlé vite fait : http://brainfeedersandmindfuckers.blogspot.com/2009/09/20-ans-20-cadeaux-24.html

    Faut lui demander à lui, je suis pas super calé sur Plaid. J'aime bien ce qu'il m'a filé quoi. Je vais lui envoyer un mail.

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