mercredi 19 mai 2010

Sexual Healing.

Eh ouais. C'est le printemps. On commence à rôtir doucement au soleil. On commence à voir des épaules nues, des jupes et les lycées privés commencent à s'indigner et à interdire les "décolletés provocants". L'adolescent est comme ça, il aime provoquer, et d'autant plus quand des hormones le titillent. Et ce côté rebelle se traduit toujours, en plus d'un engagement vestimentaire contestable ou agréable à l'œil (tout dépend du point de vue), par des goûts musicaux différents des "grands". Il faut écouter autre chose que son père, forcément. Allez dans le plus extrême. Si aujourd'hui, il n'existe plus trop de limites et que le look prime avant tout (en témoigne le succès de Lady Gaga - que j'adore d'ailleurs), avant, c'était le son qui gênait. Le jazz était une musique de fou furieux. Le rock un bruit hérétique. Alors le punk et les crêtes entretenues au dentifrice...

Pourquoi ce n'aurait pas été le cas pendant les années 80 ? Après tout, ce sont les années du punk. Les Sex Pistols forment le plus grand coup marketing musical de tous les temps. Les Clash fondent le genre et atteignent déjà son apogée... Et là-dedans, il y a The Gun Club. Pas vraiment punk, pas vraiment blues, pas vraiment garage. Mais assez rebelle pour emmerder les parents.
Il y en a qui se morfondaient sur Joy Division avec des habits noirs, et d'autres qui enfilaient allègrement des vêtements affriolants, qui marivaudaient en dansant de manière provocante sur The Gun Club. The Gun Club, musique sexuelle et addictive, prenante dès la première mesure, sincère et puissante. Jeffrey Lee Pierce est l'inverse de Ian Curtis. Il transforme ses névroses en joie musicale. "She's Like Heroin To Me" tube de la décennie avec un "Guns of Brixton", "Fire Spirit" sera pérennisée par 16 Horsepower (qui reprend parfaitement le flambeau, d'ailleurs) avec ou sans Noir Désir.
Quoi de mieux pour commencer le printemps qu'un disque affriolant comme un "décolleté provocant" ? De quoi recoller le sourire à n'importe quel fan de Joy Division.

C'était en 1981, Ian Curtis était déjà sous terre, et The Gun Club remettait les choses en place avec Fire of Love frais comme une bonne rasade d'eau fraîche.

4 commentaires:

  1. Très bon album, mais tu crois que JLP était à l'eau fraîche ? ^^

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  2. Oh que non. Mais c'est le titre de la pénultième chanson de l'album. Ceci explique cela. :à

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  3. Yes, ce bon vieux cru Cool Drink of Water. Je ne me rappelais plus qu'il faisait plus de 6 minutes. ;-)

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  4. Ah super choix, j'ai également envie de l'emmener en week-end. Ça fait (trop) longtemps que je ne l'ai pas écouté...

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