vendredi 21 mai 2010

The times they are a-changin'.

Tout fout l'camps. Tout s'évapore et s'échappe. La modernité écrase tout sur son passage. Hélas ! Elle emporte tout, même la grâce de Katie Melua. Non mais c'est vrai. Katie Melua est à l'heure actuelle une des plus jolies filles du monde, et avec ça, sa maison de disque a réussi à faire l'artwork le plus moche de l'année. Kitsch comme un mauvais disque de r'n'b. Elle vaut tellement mieux que ça. Photoshop nuit à la musique, au contenant de la musique. C'est triste. Restait à espérer que Katie brille comme avant, comme sur Pictures. Qu'elle ne cède pas à la tentation du "trop". Hélas !

On ne peut avoir qu'une histoire d'amour avec Katie Melua. Il n'y a qu'à croiser son regard. Puis elle sait chanter, elle sait s'exprimer, elle sait composer. Un certain Randy Newman lui a écrit des chansons, comme un autre inconnu, John Mayall. L'itinéraire tout tracé d'une future grande dame de la chanson. Ses trois premiers albums étaient des disques peuplés de belles chansons, portées par une voix singulière et douce comme un voile de lin. Katie Melua était un diamant qui a été taillé. Et avec The House, on se dit qu'il l'a été un peu trop. On pourrait chercher des excuses. Sa notoriété trop grande met tellement de pression à la maison de disque que la production devient trop léchée, trop propre et trop moderne, donc trop fade. Ou alors, Katie a perdu la foi. On l'a trop poussée, trop protégée, trop forcée. Elle n'a pas réussi à s'échapper comme Norah Jones l'avait fait avec Wong Kar-Wai. Le problème, c'est que ce disque veut évoluer. Il veut aller vers d'autres horizons. Et c'est raté. Le titre "The Flood" (dont on peut entendre une magnifique version sur Le Hiboo) en est l'exemple parfait. C'est une chanson très belle. Forte en émotion, avec ses montées poignantes. Et au milieu, il y a comme un cheveu sur la soupe. Une partie presque électronique, presque dance, ratée comme un refrain de Jean-Louis Aubert. Quelque chose qui fait dire "bordel Katie qu'est-ce qu'y te prend ?!".

The House n'est qu'un amas d'incompréhensions. Entre des titres racoleurs et presque vulgaires, Katie Melua retrouve sa grâce et sa délicatesse. Parce qu'elle reprend la méthode d'antan. Elle fuit les artifices de la production. Elle retourne à ses ballades pures et tristes. Avec des mélodies émouvantes et sorties de nulle part. Un goût amer de gâchis reste à la fin de The House. Comme si la maison justement était trop grande et trop moderne. Ce qu'il faut à Katie Melua, c'est une petite maison confortable, avec juste un piano. Une maison accueillante où il fait bon revenir.

La belle Katie Melua sort The House cette année, chez Dramatico. Et bordel, la prochaine fois, Katie, évite de prendre le producteur de Madonna. Reste avec les vieux couteaux de la musique américaine. C'est ce qui te sied le mieux.
Je pense qu'une fois que la production de ce disque aura fini de m'insupporter, que je l'aurai vu en concert dénuder ses chansons, tout ira mieux entre nous.

2 commentaires:

  1. Ouech la meuf comment elle est bonne!
    Mais c'est drôle, sur la pochette je la trouve assez répugnante, à l'image de cet album en somme, j'ai pas tenu 2 tracks bien qu'il faut avouer qu'elle possède une jolie voix.
    S'il y a bien quelque-chose que je déteste c'est bien la variétoche (rien a foutre que la gonzesse puisse pousser les watts de ses cordes vocales à 32 octaves easy).

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  2. Bah regarde les vidéos sans le son alors. :p

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