Tiens, une bonne surprise. Dans la catégorie de ces albums qu'on attend pas, qu'on écoute pour se convaincre que finalement, c'est toujours la même chose, voire de pire en pire, on trouve le dernier Eminem (une ignominie), le dernier Ratatat (fade comme tout) ou même le dernier LCD Soundsystem (agréable tout au plus). C'est donc de manière totalement mécanique que j'ai écouté le nouveau Chemical Brothers. Conscience professionnelle un peu, comme si ce blog m'imposait d'être au top de l'actu et d'écouter même les disques décevants avant même de les avoir écoutés. Et là, j'ai avoué un peu honteusement que j'aimais ce disque.
C'est vrai que c'est bien les Chemical Brothers. Ils ont un don pour faire des morceaux accrocheurs, des titres qui chopent directement l'auditeur et l'emmènent dans un morceau techno hyper efficace digne des tubes ibiza des années 90. Il y avait "Music : Response" (remixé avec tellement de talent par 2 Many Dj's) sur le génial Surrender. En même temps, Hope Sandoval participait à l'album, et on connait sa capacité à rendre un album fantastique (il n'y a qu'à voir Death In Vegas et son Scorpio Rising). On avait aussi "Saturate" sur We Are the Night. Le pendant négatif de cela, c'est que ça devient vite de la musique de pub. Pour Air France (pauvre Hope Sandoval), même si ils offrent une musique faite sur mesure pour une pub de voiture. Ce dernier album, Further, donne juste envie de rouler à 170 km/h sur l'autoroute dans une R5 Turbo GT. Avec le son à fond, ça va de soi.
D'ailleurs, quand on regarde bien la pochette, on ne peut s'enlever l'idée que c'est un cliché digne d'une pub pour du parfum. Les voix planquées derrière la reverb ne font que renforcer l'idée. Mais voilà, je fais partie de la génération télé. J'ai été bercé par la pub, j'admire les pubs pour Hermès et, souvent, j'envie le métier du gars qui a pour rôle de choisir la musique des pubs. Alors un album fait de musique de pub, qui va de la pub pour du parfum à la pub pour une voiture en passant par la campagne assez inutile et déroutante qui veut que tout le monde aille passer ses vacances à Chypre. La recette est la même à chaque fois, mais j'ai bien peur que ce qu'il y a de fort, derrière tout ça, c'est qu'on se fasse avoir à chaque fois. Mais c'est de bonne guerre.
2010 sera donc l'année de Further pour les Chemical Brothers chez Parlophone. C'est facile, redondant, mais toujours efficace. Comme une pub pour la lessive.
Les Chemical Brothers, même si les albums d'après "Surrender" sont tout à fait dispensables, rien à faire : ils ne peuvent pas s'empêcher de pondre des tubes redoutables ("Star guitar", je fonds direct^^)
RépondreSupprimerC'est un cas semblable avec Basement Jaxx (en bien pire avec ces derniers) : autant ils peuvent sortir des trucs inaudibles, autant je ne peux pas résister à un "Where's your head at ?", alors que je sais que ça a un côté ouvertement vulgos... Comme les tubes du premier album : plein d'ingrédients douteux ou en principe incompatibles, mais ça marche, c'est imparable...
Oui, c'est exactement ça... C'est parfois assez énervant même.
RépondreSupprimerCritique déjà écrite chez moi et qui sera publiée le jour de la sortie du disque pour un ressenti un peu moins enthousiaste que le tiens. On en reparle next week donc :)
RépondreSupprimerIl y a une faute. Oui oui. Les avoir écoutés. Grave, hein?
RépondreSupprimerAh oui, j'en suis confus. C'est corrigé.
RépondreSupprimermoi j'ai trouvé cet album assez jouissif, bien dans leur style, sans surprise mais super efficace !
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