
Alors, ce nouvel album de Katerine vit comme les autres les vagues et remous des critiques. Zemmour lui reproche son incapacité à écrire, il répond pas et rit. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce débat existe de la nuit des temps. Rappelez-vous un certain Marcel Duchamp. Il est facile de lui reprocher son côté moqueur vis-à-vis de l'art, ce qui est paradoxal puisqu'il en est un acteur. "Duchamp, c'est du foutage de gueule" on aurait envie de dire. Un mec qui veut juste provoquer pour faire avancer, mais sans aucune portée artistique réelle (ce qui est indéfinissable au passage). Oui, certes, mais Duchamp justement était l'incarnation d'un "j'm'en-foutisme" pur et dur. Une sorte de nihilisme. Ses œuvres n'ont pas de but, elles sont juste parce qu'il en a eu envie, comme ça, sans se poser de question. Philippe Katerine, c'est un peu la même chose. Il en a pas grand chose à secouer, il fait les chansons qui lui passent par la tête, il réinvente le gimmick. Une phrase, en boucle, une mélodie, en boucle. Point. Format court et en répétition. Vingt-quatre chansons juste comme ça, parce qu'il en avait envie.
Et si c'était ça le vrai Katerine ? Juste un mec qui fait ce qui lui passe par la tête.
Cette année donc, chez Barclay, Philippe Katerine sort sans masque, mais avec des rythmes de basse et des idioties à raconter. Et il n'a pas fini d'en énerver. Reste que "La Banane" c'est un sacré tube.
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