jeudi 11 mars 2010

Dans la brume électrique.


Ben Cooper, quel nom commun. Il pourrait s'appeler James Jones ou Jack Daniel ce serait la même chose. Quand on cherche Ben Cooper sur Google, on trouve toute sorte de choses étranges.
Pourtant, Ben Cooper et ses deux groupes principaux, Electric President (avec Alex Kane) et Radical Face (tout seul) mettent un corps à ce nom banal.
Petit tour d'horizon de la discographie d'un gamin de 24 ans.

Electric President - s/t (2006)

La ressemblance m'a vite marqué. Je me suis dit "waoh on dirait Grandaddy !", et c'est une belle référence. Il y a ce côté minimaliste des mélodies, une voix derrière un voile qui alterne entre parlé grave et chant dans les aiguës, et puis il y a cette envie de faire des petits bruits derrière, avec un synthé ou autre, comme Jason Lytle le faisait. Il y a même des trucs qui ressemblent à du Four Tet avec une voix dessus, et des délires pop. Avec des envolées dignes de Sigur Ros première période. Faut dire que la voix de Ben Cooper ressemble un peu à celle de l'islandais, sauf qu'il chante en anglais et qu'on comprend ce qu'il raconte. (Pensez-y, si ça tombe, Sigur Ros raconte que des conneries et, sur une musique déprimante et éthérée, balance des "ce soir on va manger des chips avec du poulet", puis personne comprend l'islandais, ils auraient raison de faire ça).

Electric President - Sleep Well (2008)

C'est plus ou moins la même chose mais avec deux ans de plus. Alors je vais pas m'étendre dessus, mais plutôt parler du tout dernier.








Electric President - The Violet Blue (2010)

Pour tout dire, j'ai eu envie de parler de Ben Cooper pas plus tard que tout à l'heure dans le métro parisien, quand j'ai eu une seconde révélation à l'écoute de "Mr. Gone", le second titre du disque. Je me suis dit non pas "Waoh ça ressemble encore à Grandaddy", mais "eh mais c'est un refrain digne de Swell !". Comparaison encore sacrément flatteuse. La voix de Cooper ressemble pas spécialement à celle de David Freel, le son non plus, il n'y a pas le côté sec et hypnotique de Swell, mais le temps d'un refrain, ça rappelle Too Many Days Without Thinking, donc un moment d'euphorie dans les oreilles. Le reste est quelque part entre le Radiohead de The Bends (ressemblance frappante, d'ailleurs), Grandaddy et Sigur Ros, avec une bonne touche indie et une voix singulière. Maintenant je vais aller écouter Swell. Mais cet album est très bon, à écouter dans le métro.

Radical Face - Ghost (2007)

En solo, on fait du folk, forcément. Bon, c'est pas du folk old school à la Bob Dylan, c'est pas très éloigné de Electric President non plus (la voix donne vraiment une identité à la musique de Cooper), mais ce Ghost doit être le truc le plus réussi du gamin. Avec des mélodies entêtantes et tout de suite efficaces et attachantes, et un petit côté contemplatif dans le sens où il est difficile de couper le court du disque, de le survoler, on reste à l'écouter simplement. Un disque vraiment réussi de bout en bout. La pochette est jolie en plus.

3 commentaires:

  1. MERCI !!! "Ghost" est superbe c'est vrai et la pochette est très jolie

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  2. Je viens de voir à l'instant une pub Nikon utilisant "Welcome home". Je trouve ça surprenant, le gars n'est quand même pas très connu (même si Ghost est un petit chef d'oeuvre!)

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  3. Oui, ça m'a surpris aussi, mais faut dire qu'elle sonne vachement bien en "musique de pub".

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