Il y a une quantité impressionnante de groupe de ce qu'on peut appeler le "revival". Du genre "on est en 2010 mais on te balance du son des années 70". Du genre "j'aime la distortion et le psychédélisme, j'ai suivi les conseils de Timothy Leary et le blues a bercé mon enfance".
On a eu les colossaux Black Angels, et leur Passover d'anthologie, par exemple. La ressemblance avec la voix d'un certain Jim Morrison est frappante, mais "Young Men Dead" écrase aisément les Doors. On a eu aussi Black Mountain et ses relents de Jefferson Airplane (la similitude entre la voix de Grace Slick et de Amber Webber y fait beaucoup - puis il faut aussi mentionner les très bons albums de Lightning Dust où elle chante). Et faudrait pas oublier les Black Keys, duo guitare batterie de blues déchainé et extatique..
(On remarquera étonnamment que tous les groupes revival ont un nom avec "Black" dedans. On peut même aller jusqu'à ajouter le Black Rebel Motorcycle Club, du coup).
Le point commun de tout ces groupes, et des Dead Meadow à l'honneur aujourd'hui (le terme "dead" n'est pas si éloigné de "black" dans l'imaginaire du biker), c'est un certain amour de la reverb. Un son de guitare distordu et hypnotique avec une bonne dose de reverb, que ce soit sur les guitares ou sur la voix. Un petit côté 70s en somme.
La voix de Jason Simon colle parfaitement à cette ambiance, autant sur les morceaux rock que sur les balades.
Faut dire que, bien que ce groupe semble passer assez inaperçu, il a un peu tapé dans tous les registres saturés. Le premier album, éponyme, était clairement proche du stoner. Lent et lourd, avec des frappes de sourd sur les fûts, et énormément de reverb sur la voix pour donner une pointe de psychédélisme. En même temps, c'était sur le label de Joe Lally, bassiste de Fugazi. Un véritable gage de qualité. Et après, ils ont signé chez Matador, rien que ça.
La suite, c'est peut-être moins lourd, plus simple, un peu comme les albums réussis du Brian Jonestown Massacre (du véritable name-dropping aujourd'hui, et donc du link-dropping !), comme Take it from the Man ! ou Your Side of Our Story. (Et en plus, tout est en téléchargement libre et légal sur leur site : http://www.bjmarchives.com/disco/disco.htm).
La suite, c'est par exemple Shivering King and Others (2003) ou Old Growth (2008).
Et, en 2010, ils sortent un film. Un film avec des prises live et des morceaux studio, au goût des années 70 avec des morceaux qui rappellent un Black Sabbath dans un bon jour. Ca s'appelle Three Kings. Et faudra le télécharger en deux parties.
La première.
La seconde.
Rhooo, les jolis liens.
RépondreSupprimerJ'vais rentabiliser mon abonnement, tiens !
J'essaie d'écouter demain.
Lol, ah oui ça balance :)
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