Le mot Hecker est profondément lié à Aphex Twin pour moi. C'est Florian Hecker, bien sûr. Mais il faut pas oublier l'autre Hecker, Tim, doué pour l'IDM, lui aussi. Hecker est donc un nom à faire de la musique mentale qui veut débaucher les synapses.
Et pourtant, il y a une erreur, une exception qui confirme la règle des Hecker. L'exception s'appelle Maximilian et il est allemand. Il a l'air triste et joue du piano. Il a une jolie voix qu'il dépose doucement sur une pop délicate et plutôt déprimante.
Maximilian Hecker a le charme de Port O'Brien, comme si sa musique venait du froid. Le surplus de sensibilité peut déranger. Avec un titre comme I Am Nothing But Emotion, No Human Being, No Son, Never Again Son on peut se poser des questions, voire s'attendre au pire. Encore un gars qui se prend au sérieux avec sa déprime. Il tape juste, au contraire. Avec beaucoup de retenue dans son romantisme. On retrouve la part folk d'un Phosphorescent par moment, cette délicatesse qui va de soi. Des harmonies vocales qu'on a déjà entendu mille fois, comme celles des Kings of Convenience, des gens qui parlent comme sur un "Fitter Happier" (l'influence de Radiohead se ressent beaucoup, tout de même), un peu de tout tant que c'est un poil triste.
Ce disque est la parfaite BO d'un film un peu trop romantique, mais qui marche quand même. Alors, faites vous avoir par Maximilian Hecker, qui frôle le "trop", et tombe dans le beau.
Ca s'appelle I Am Nothing But Emotion, No Human Being, No Son, Never Again Son, ça date de 2010, ça n'a vraiment rien de spécial, mais c'est bien quand même.
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