I Vitelloni.

Tout à l'heure, je sortais de la salle de concours et je sortais mécaniquement mon malheureux iPod 2 Go tout usé de ma poche, après avoir enfilé mon éternelle casquette. Le malheur du iPod 2 Go, c'est qu'on a à la fois beaucoup de musique, et rien du tout. J'ai écouté dans l'ordre : "4" d'Aphex Twin, "Journey To Reedham" de Squarepusher puis "Princes" de Gang Gang Dance. Le triptyque parfait quand il y a du soleil et qu'on sort d'un concours. Mais après j'ai bloqué. Il me fallait quelque chose pour aller au soleil. Pas Elliott Smith, trop triste. Pas Emeralds parce que trop long et inadapté au métro... Et ainsi de suite. Les 2 gigas écumés, je me dis que c'est bien malheureux et qu'un jour j'aurai un gros iPod pour coller mes 100 Go de musique dedans et ne plus jamais vivre ça.

Et en rentrant, j'ai tout de suite trouvé ce qu'il me fallait. Ça allait de soi pourtant. Du Grandaddy. Assez pop pour le soleil, juste triste comme il faut pour que la ville qui défile du métro prenne une dimension supérieure et devienne magnifique (alors que c'est assez moche, pour dire vrai). Il y a la touche de synthé qui rappelle les années 80 ou les bêtises d'of Montreal ("Heimdalsgate Like A Promethean Curse" tube de l'été de tous les ans depuis sa sortie). Je sais pas trop expliquer pourquoi, mais ce disque me rappelle les comptines pop des Kings of Convenience, par la mélancolie subtile, du genre qu'on aime bien écouter allongé dans l'herbe les yeux fermés. C'est tellement cliché, hein ? Mais le pire, c'est que c'est vraiment cool d'écouter des disques allongé dans l'herbe les yeux fermés. Et d'autant plus quand c'est la voix pure et aérienne de Jason Lytle.
Et j'avais une super comparaison à faire, mais je l'ai sur le bout du lobe frontal et impossible de sortir le concept de ma tête. Les concours, c'est pas bon pour la santé et pour écrire des trucs le soir. Mais, fidèle au poste, j'envoie un album par jour. (Han je viens de retrouver ! Grandaddy c'est un peu le Nada Surf des débuts avec des synthés, des mélodies simples, mais complexifiées. Tout ça pour ça...)
Un album pour finir le printemps, ou commencer l'été, peu importe. Pas aussi génial qu'un Flotation Toy Warning, mais sur le même chemin. (D'ailleurs, comme je suis pas à une digression prêt ce soir, il faut écouter Flotation Toy Warning puisque c'est le meilleur disque des années 2000 haut la main).

Aujourd'hui, c'était donc le culte The Sophtware Slump de Grandaddy de 2000, chez Universal. Et, c'est un peu comme la bulle du e-commerce. Sauf qu'elle explose pas.