lundi 19 juillet 2010

Les vacances de M. Hulot.

L'été, le soleil, ad libitum. Le blog va passer en mode farniente, pendant le temps de mon absence. C'est-à-dire un mois, où je me pâmerais en Lituanie. Peut-être qu'il y aura quelques articles ici et là, si je découvre un fantastique groupe de war metal lituanien, ou de mon comparse Vianney.
Mais, histoire de faire les choses biens, je fournis une dose de bons disques pour accompagner l'été. Déjà, on peut aller écouter la Daytrotter Session de The War on Drugs, et surtout potasser son nouveau of Montreal, avant de danser toute la nuit sur Mount Kimbie. Ou l'inverse.
La suite, facile. Un disque pour chaque cliché des vacances.


Janelle Monae - The Archandroid (2010)

Quoiqu'on en dise, cette gamine à la coiffure osée, envoie. La comparer aux grands maîtres soul ne servirait pas à grand chose. Parce que derrière les racines soul, r'n'b, funk ou ce que tu veux, il y a la modernité d'une production hip hop genre machine de guerre. Ajoutons à cela des featuring de taille (Big Boi et of Montreal, encore eux) et c'est une dose d'énergie franche et contagieuse. Bradford Cox parle de Bowie et de Stereolab quand il l'évoque sur son blog. Cela avec l'élégance des grandes dames et un flow précieux. A écouter le matin pour se coller une bonne humeur d'enfer. Suffit d'entendre Tightrope.



The Divine Comedy - Bang Goes to the Knighthood (2010)

Retrouver Neil Hannon, c'est comme retrouver les amis du camping qu'on avait laissé l'année précédente. Sauf que lui, c'est pas trop slip de bain et soirée piscine, c'est plutôt élégance british (chapeau melon et pipe). En déduire pop alambiquée, symphonique avec des arrangements toujours aussi brillants sur lequel il pose sa voix qui ferait pâlir un autre irlandais, Bono. C'est délicat voire soyeux, on se délecte de chaque note de son album en attendant son passage, sans oublier qu'il est britannique (Irlande du Nord pour être précis), ce qui induit une ironie toujours bien placée. Neil Hannon est un monument de la pop et vous accompagnera parfaitement pendant l'apéro au camping, ou sur la terrasse de votre yacht.


Grasscut - 1 Inch 1/2 Mile (2010)

Passage tout aussi obligé que l'apéro, la sieste. Et trouver une musique de sieste est un dur labeur. Il faut quelque chose qui permet au cerveau de divaguer sans pour autant trop le laisser en éveil. La musique électronique est une bonne solution. D'autant quand elle est mêlée avec de la pop comme chez Grasscut. Ninja Tune trouve enfin un second souffle. Des samples de toute beauté forment des ambiances particulières et renouvellent complètement un genre qui se ratatinait doucement mais sûrement. "The Tin Man" sera le sommet de votre détente, sans aucun doute. Le moment où on savoure absolument tout ce qui arrive.



Scuba - Triangulation (2010)

Dormir c'est bien beau. Mais les vacances c'est aussi la fête. Une fête, ça se prépare, il faut monter une ambiance, lancer les hostilités avec une bonne dose de dubstep qui secoue, avant de pouvoir supporter de tout, de Stromae à Patrick Sébastien. Scuba fait tourner les serviettes avec des beats secs et des voix typiquement dubstep. Vianney parle de "drogué-dansant", et c'est tout à fait ça. A mettre sur la route de la première boîte de nuit. Et pour rentrer aussi, à l'aube, pour maintenir une ambiance cosy et savourer, encore une fois, une soirée réussie.




Health - Disco 2 (2010)

Entre deux titres de Lady Gaga, au climax de la nuit, il fera bon de se coller un bon Health entre les oreilles. Les synthés sans âge, les boîtes à rythmes et les voix éthérées au service de la danse. On y retrouvera des basses disco abyssales et des fortes accointances avec Crystal Castles. C'est un disque de remix taillé pour les soirées. Et si jamais on trouve ça trop mou, on se réconfortera avec le classiquissime As Heard on Radio Soulwax Part. 2 de 2 Many DJ's. Tout pour une réussir une soirée sans le Stade de France et David Guetta.




Juvenile - Beast Mode (2010)

Un été réussi est synonyme de disque de hip hop facile et bling bling. Juvenile est le parfait client. Personne n'aura oublié son grandiose "Slow Motion". Cette année ça s'appellera "Drop that Azz", le titre est explicite, mais c'est toujours aussi efficace. Un flow rythmé, des instrus basiques mais taillées pour assurer l'ambiance sur le dancefloor. Ce n'est en rien une révolution, c'est du hip hop US à gonzesse et voiture, du vrai rap du Sud, qui va bien avec le soleil et l'huile d'olive.





Kings of Convenience - Declaration of Dependence (2009)

Et au bout d'un moment, il faut bien que tout s'achève. Vient alors le temps des retours et des adieux. Il faut se réconforter dans les bras des deux gars des Kings of Convenience, avec leur folk chaud et empli de la mélancolie encore pleine de soleil d'un retour de vacances. C'est simple, c'est cliché, mais c'est ce qu'il y a de plus approprié pour le voyage final vers le berceau et le retour de la routine. Histoire de clore une parenthèse, en somme.




Et si vous avez un peu de temps, vous pouvez venir jeudi à une super soirée. Il y aura Carton Sonore (folk lo-fi atypique) Nitneroc (mégagroove/rétro-synthés/électro), GNG (bidouillotronica) et This Is The Hello Monster (Piano-pop).
C'est à l'Internationale (5 rue Moret, métro Ménilmontant), c'est gratuit et ce sera bien.

3 commentaires:

  1. Pas mon truc les albums de remix mais j'avoue que le Disco2 m'a bien fait marrer...

    Profite bien de tes vacance mecs !:)

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  2. J'ai beaucoup aimé (adoré) le Grasscut.
    Je m'étais endormi à chaque écoute du Kings of Convenience.
    Quant à Health, pas encore écouté. Mais, pour moi, pour le premier album, y avait pas photo : je préférais -et de loin!- les remixes à l'original!!!
    ;-D

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