Suite et fin. Pas de grosses surprises hein.
10. Extra Life - Made Flesh
Vous aimez l'architecture déstructurée de Tool ? La voix de Ian Mackaye mélangée à celle de Maynard James Keenan ? Les dissonances subtiles comme chez Sonic Youth ? Le côté épique du math-rock qui part dans tous les sens ? Bah Extra Life existe, ça tombe bien.
9. The Walkmen - Lisbon
Le mot qui sied le mieux aux Walkmen est "prodigieux". Parce qu'il leur faut qu'un peu de reverb seulement pour arrêter le temps. Et une voix, qui porte à elle seule toute la douleur du monde, mais avec noblesse et dignité. Les Walkmen marchent la tête haute, et ce depuis longtemps.
8. Xiu Xiu - Dear God I hate myself
Romantisme noir trop noir. Jamie Stewart est profondément triste, mais il a la classe d'un Morrissey, et encore plus de talent quand il s'agit de raconter qu'il souffre. C'est lyrique et expérimental, c'est profond et théâtral. Après tout, on s'adresse pas à Dieu pour rien.
7. Autechre - Move of Ten & Oversteps
Avec un peu de recul, c'est une année de retour en grâce. Vous verrez plus tard. Mais Autechre balance deux disques. Un long et complexe, insondable et dense. L'autre, beaucoup plus épileptique et rentre-dedans. Et comme c'est du Autechre, il est impossible d'en dire du mal ou d'émettre des réserves. Parce que ce qu'ils font, ils le font bien. Et c'est à chaque fois des merveilles d'IDM.
6. Access to Arasaka - Void();
IDM encore, mais en pire. Ici, c'est juste se dégommer la tronche à grand coup de bruits numériques. C'est construit je ne sais comment, je ne sais pas dans quelles conditions, c'est bizarre, ça fait mal au cerveau, c'est compliqué. Mais c'est surtout fascinant.
5. Meursault - All Creatures Make Me Merry
Déjà, s'appeler Meursault est preuve de bon goût. L'album n'est que bon goût. Un peu comme The Antlers l'an dernier, il s'inscrive dans cette lignée folk lent et profondément mélancolique, triste comme la pluie des Highlands, avec des hurlements déchirant les nuages pendant de douces comptines. Un album organique et viscéral.
4. Current 93 - Baalstorm, Sing Omega
On y arrive aux anciens. Pas que David Tibet revienne d'une longue absence, mais il donne à sa musique encore plus d'humanité. Sombre promenade dans les tréfonds d'une âme tourmentée, pérégrinations d'un homme perdu dans un mysticisme fou. C'est aussi beau qu'un roman de Dostoïevski.
3. Swans - My Father Will Guide Me Up a Rope to the Sky
Qui aurait cru que Swans nous explose la tronche après tant d'années d'absence, et sans Jarboe ? Ils sont encore bel et bien là. Même si Gira est un papy, maintenant. Il continue de provoquer ses musiciens pour que jaillissent toute l'énergie véhémente possible de leurs corps. Le résultat, deux heures et demi de concerts ravageuses, sur un rythme martial, d'une violence étourdissante. L'album est plus calme, mais l'intention est la même.
2. Emeralds - Does It Look Like I'm Here ?
Finalement, j'y suis revenu comme à une évidence. Ce disque d'Emeralds est un bijou ambiant plein d'humanité et de vie, où l'épique côtoie la beauté pure, l'acoustique le déluge synthétique. Les machines prennent vie, racontent des histoires, émeuvent et enragent. Un chef-d'oeuvre quoi.
1. Joanna Newsom - Have One On Me
Faut-il vraiment que j'explique pourquoi ?
En cherchant un peu, j'avais tout deviné, à part l'ordre. Bonne mini-chronique de ton chouchou sinon.
RépondreSupprimerPareil à part le Meursault j'avais tout :) Sinon je bloque malheureusement encore toujours un peu sur le Emeralds. Il me résiste celui-là ! Mais je l'aurai !
RépondreSupprimerUn des meilleurs top que j'ai vus jusqu'à présent! Un peu faux cul dès lors que la plupart ne sont pas encore sortis? Non, non, car je sais que bien d'autres vont me donner de l'urticaire.
RépondreSupprimerEt puis, ça vaut aussi par la piqure de rappel : madre dios, je n'ai toujours pas écoute le Joanna Newsom!!!!
:-D