mardi 20 avril 2010

Mighty Mouse.

J'ai encore des lacunes. Je pensais qu'internet m'avait apporté tout ce qu'il y avait de mieux en musique indépendante. Elephant 6, les grands classiques comme Bright Eyes jusqu'à des merveilles inconnues comme Flotation Toy Warning. Je pensais qu'internet m'avait permis de rattraper le retard accumulé de ma jeunesse. Les années 90 des Stone Roses, de Pavement et de Swell, les années 2000 avec les Walkmen. Mais il semble qu'il y ait encore des failles.
Ce qui est pratique avec la médiathèque, c'est qu'on peut prendre des disques quasiment au hasard, parce que le nom nous dit quelque chose. C'est ce que j'ai fait.

J'avais vaguement entendu parler de Modest Mouse. Et j'ai toujours confondu avec Danger Mouse, que je connais beaucoup mieux déjà. Un autre groupe d'indie quoi. Et puis je fais mon tour quotidien sur Pitchfork, regarde par pur hasard le top des années 2000 pour me rappeler où est le Funeral d'Arcade Fire... Et je vois que The Moon & Antarctica est considéré comme le sixième meilleur album de la décennie et qu'il a obtenu la note de 9.8. Bon, Pitchfork c'est assez foireux quand même (les Strokes en septième, pas besoin d'aller plus loin), mais c'est pas une raison. Alors je lance le disque. Et j'ai d'un coup le sentiment qui dit en gros : "comment j'ai pu me passer de ça ?" C'est sûrement influencé par mon côté hype qui veut suivre Pitchfork, mais quand même. Faut dire, le premier titre, "3rd Planet" est entraînant et puissant. Puis tout coule de source, tout est cohérent, tout est logique. Des basses dansantes sur morceau type hip hop aux envolées dignes de la bande de Stephen Malkmus, à des sommets de beauté mélancolique comme chez Elliott Smith, les titres s'enchaînent naturellement. La voix d'Isaac Broke est prenante. C'est ambitieux sans être prétentieux ou lourdingue, c'est, en un mot, brillant, avec "The Cold Part" en sommet de l'album.
J'ai donc encore des lacunes, que je tente de combler. Ce sera donc l'intégrale de Modest Mouse pour bientôt. En plus, ils ont fait un disque avec Johnny Marr des Smiths.

C'était en 2000, Modest Mouse sortait The Moon & Antarctica chez Epic, et faut pas confondre avec Danger Mouse.

Mon côté hype assume parfaitement un amour irrépressible pour la meilleure série de la terre, The OC (Newport Beach en français) avec plein de jolies filles et de la super musique (dont le générique maintenant culte et très soleil californien de Phantom Planet). Et Modest Mouse a joué dans la série, gage de qualité. Tu peux voir ça là : http://www.youtube.com/watch?v=zlkgT0Ga2TU

4 commentaires:

  1. Celui avec Johnny Marr n'est pas le meilleur.
    Je conseille fortement This Is a Long Drive for Someone with Nothing to Think About et Lonesome Crowded West. Avec en prime Building Nothing Out of Something pour les singles.

    RépondreSupprimer
  2. J'dirais que y'a à la fois le côté hype qui veut suivre les tops hype (parce qu'au fond, on aime tous les tops), et le côté snob qui veut ne pas être d'accord avec la hype. En gros, original sans être inrockuptible, c'est le bon mélange pour passer pour un homme de goût, ni mouton ni snob, et briller en société.

    RépondreSupprimer
  3. J'essaye, tant bien que mal... Pour ce qui est de ne pas suivre la hype, ça va, y'a tellement de choses surestimées. Mais pour défendre quelque chose d'unanimement hué, faut avoir la foi ! Tout ça pour dire que ce blog fait une bonne part des choses et que de toute façon, briller en société c'est inutile, quoique amusant.

    RépondreSupprimer