Trio de choc. Burial rencontre Four Tet qui rencontre Thom Yorke. Partout sur le net, tout le monde attendait ce deux titres, diffusés sur une radio. A peine l'info tombée, que les 12" étaient déjà vendus. On pourrait, une fois de plus, disserter sur l'intelligence de Thom Yorke en termes de marketing, après la sortie de The King of Limbs. On pourrait se demander quel est l'intérêt aujourd'hui, de vendre des 12" alors que tout est sur le net la seconde d'après la parution.
Mais on s'attardera plus sur la musique. Parce que, l'air de rien, cette excursion de Thom Yorke avec des pontes de la sphère electro-dubstepienne (rappelons-nous le chef d'oeuvre qu'est la collaboration entre Burial et Four Tet, Moth/Wolf Club) est assez significative. Four Tet a apporté à Burial un équilibre, Burial a ouvert de nouveaux horizons à Kieran Hebden. Ajoutons à cela le neurasthénique Thom Yorke, qui montre que Radiohead n'est plus du tout le terrain de jeu d'antan. Le groupe dans lequel on pouvait se laisser porter par les boucles électroniques d'un Kid A, délirer jazz sur Amnesiac ou simplement faire du rock. Radiohead est devenue une machine tellement attendue qu'elle doit innover. Quitte à tomber dans l'ennuyeux.
Alors Thom Yorke s'échappe. Et sa collaboration avec les deux autres zigotos rappelle The Eraser. En tout cas, c'est bien plus réjouissant que The King of Limbs. Ce qui, d'une certaine manière enterre Radiohead. A croire que Burial ne s'appelle pas ainsi pour rien.
Je me demande si Thom Yorke participe autrement qu'en apportant sa voix. En tout cas, Burial et Four Tet c'était une des meilleures collaborations de ces dernières années, alors avec Thom Yorke c'est le super combo quoi.
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